Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vive les prépas !
19 février 2017

Diplômé !

Bonjour à tous !

Voilà un article bien particulier car comme le dit le titre, je suis diplômé ! Ce qui signifie la fin de mes études supérieures ! Voilà une occasion parfaite pour faire un retour en arrière sur 5 années bien chargées !

Introduction : Au lycée

Le temps du lycée me paraît à la fois si loin et si proche. Si loin, car ça fait maintenant presque 10 ans que je suis entré en seconde. Et si proche car j'en ai gardé des souvenir marquants et des amis proches. À l'époque, j'étais quelqu'un de très timide, marqué par une période au collège assez tumultueuse, avec l'envie de repartir à zéro sur le plan social et scolaire. Ça a plutôt bien marché en seconde et surtout en première, qui restera ma meilleure année de lycée. En terminale, je me souviens avoir eu pas mal de soucis : des notes en baisse, une perte de poids assez importante, des soucis dans ma famille et un essai raté de relation. Mais en ce qui concerne mon avenir, une chose était claire : je voulais faire des prépas pour entrer à l'ENSIM.

Pour autant que je m'en souvienne, faire des prépas était quelque chose d'important pour moi à l'époque. J'avais découvert ce système car beaucoup de mes amis voulaient faire ça, et je me suis dit que moi aussi, je pouvais avoir ma chance. J'ai connu un gros coup dur au moment des résultats du bac car tous mes amis de l'époque étaient pris dans mon lycée, et j'étais le seul à devoir changer de lycée (vu mes mauvaises notes en début de terminale). Mais bon, j'étais pris en prépa, c'était ce que je voulais non ?

Lorsque j'étais au lycée :)

Les prépas

Cette période semble si loin elle aussi ... Je me souviens des deux années de prépa comme quelque chose de très bizarre, comme si je n'étais pas toujours à ma place. Pour ceux qui ont lu le blog au quotidien, vous avez pu suivre tous les états par lesquels je suis passé. Ça n'a jamais été très simple, surtout au début de la deuxième année, mais il y a eu un moment de libération : lorsque j'ai regardé honnêtement de quoi j'étais capable et à quoi je pouvais prétendre pour les concours. J'ai finalement été admis à l'ENSIM et cette période était définitivement derrière moi.

Je dirais que les prépas m'ont apporté plusieurs choses : D'abord, j'ai découvert un intérêt sincère pour les maths. Je ne suis pas le meilleur matheux du monde, mais je trouve que l'algèbre linéaire est quelque chose de formidable. Aujourd'hui encore, il m'arrive de lire des livres ou des magasines ayant trait aux mathématiques. L'autre apport des prépas, c'est une manière de m'organiser pour abattre une charge de travail donnée ou pour atteindre un objectif. Ça me servira plus tard à l'ENSIM, au moment de m'organiser pour les examens et pour choisir sur lesquels focaliser mon attention pour être sûr de valider.

J'ai commencé à accepter ma barbe en prépa :)

Avec le recul, je me demande parfois si je pourrais refaire tout ça. Si je devais le refaire maintenant, peut-être que oui car beaucoup de concepts me sont familiers. Mais lorsque je me regarde à l'époque, je trouve que j'ai un peu été pris de folie finalement. Ce qui me fait me demander que si j'avais des enfants qui voudraient faire ça, qu'est-ce que je leur conseillerais ? Je n'ai pas vraiment de réponses à ce stade, mais je pense que je leur montrerais les pistes pour qu'ils puissent prendre leur décision par eux-mêmes.

L'un des mauvais points de la prépa aura cependant été l'aspect social. Avec la plupart des autres élèves, les relations étaient assez neutres. J'ai eu 3 amis proches, mais aujourd'hui, je ne suis resté en contact qu'avec l'une d'entre elles. C'est pourquoi en rentrant à l'ENSIM, de la même manière qu'en rentrant au lycée, je voulais mettre l'accent sur ce point.

L'ENSIM

Avec le lycée, les années de l'ENSIM sont celles que j'ai le plus apprécié. Quand j'y réfléchis, les schémas sont un peu similaires. La première année a été celle du renouveau, la deuxième a été celle de la réussite, et la dernière celle des doutes et des scénarii que je n'avais pas vraiment envisagé.

En première année, j'arrivais avec ma formation de prépas, donc j'étais très vite très opérationnel concernant le travail. J'ai aussi rencontré beaucoup de gens de plein d'horizons qui sont maintenant devenus de très bons amis. J'ai eu un autre essai de relation qui n'a pas plus marché, mais qui m'a fait comprendre que sortir avec quelqu'un pouvait être cool aussi. J'ai aussi découvert les rattrapages, pour la première fois de ma vie, moi qui était plutôt dans les bons élèves jusqu'à présent.

La deuxième année a sûrement été l'une des meilleures. J'ai eu beaucoup de succès scolaire en optimisant mon travail, j'ai mené à terme mon projet d'aller en Californie, j'ai eu mon TOEIC ... Bref, c'était vraiment une super année. Encore aujourd'hui, je me dis que j'aimerais retrouver l'état d'esprit dans lequel j'étais à ce moment-là car j'ai parfois l'impression de l'avoir perdu. Vraiment, c'était super.

La dernière année a été plus en demi-teinte. J'étais gonflé à bloc après mon retour des USA, mais tout ne m'a pas réussi. Pour ce qui a trait au scolaire, j'ai eu le sentiment de travailler sur des choses intéressantes, mais avec les mauvaises personnes. J'ai aussi échoué à avoir le stage que je voulais. Et le stage que j'ai eu était un peu bizarre. J'ai aussi échoué à vouloir un poste dans l'entreprise qui me plaisait le plus. Mais d'un autre côté, la période de stage a été aussi l'occasion de faire d'autres choses : J'ai commencé à courir, à cuisiner, j'ai suivi quelques cours sur l'intelligence artificielle, et j'ai trouvé un poste en Allemagne. Ça fait partie des bonnes choses.

En stage de fin d'études, elle était nécessaire :)

Et maintenant ?

Depuis une semaine exactement, je suis désormais officiellement diplômé. C'est fou comme sentiment. Depuis le jour où j'ai monté des escaliers en bois pour aller dans la salle de prépas, jusqu'à ce jour où je tiens le diplôme de l'ENSIM, beaucoup de choses ont passé. Je suis désormais embauché en VIE en Allemagne dans le domaine automobile. De manière générale, je travaille actuellement sur la fatigue des composants, à travers deux aspects : des simulations pour identifier où une pièce peut casser par exemple (avant que la pièce soit construite donc), mais aussi des manières de faire des essais plus efficaces sur des prototypes (une fois que la pièce est construite donc).

Et voilà à quoi je ressemble en ce moment :)

Comme pour ma décision d'aller en prépas, je me dis que c'était un peu fou avec le recul, mais je pense que comme les prépas, ça me sera salutaire pour la suite. Je traverse un peu un période de doutes, mais j'essaie de continuer à avancer car je me dis que la vie est cyclique et qu'on finit toujours par retrouver une issue positive à condition de continuer à avancer.

Même s'il s'agit de la fin de mon parcours scolaire, je pense qu'on peut, et même qu'on doit, continuer à apprendre des choses. Cela passe déjà par mes missions au travail, où j'apprends à travailler avec des nouvelles méthodes ou des nouveaux logiciels, mais aussi personnellement. Les MOOC m'intéressent, mais même au-delà de ça, simplement regarder des choses sur Internet pour en apprendre plus.

Si c'était à refaire ?

C'est un peu bête de se poser ce genre de question car on ne peut rien refaire, mais bon, je me pose parfois ces 2 questions.

La prépa était-elle vraiment le meilleur choix ?

Quand je suis entré à l'ENSIM, j'ai rencontré beaucoup de gens venant d'IUT, et au bout des 3 ans, je me suis parfois dit que j'aurais peut-être dû faire ça. Mais c'est plus nuancé. Faire un IUT aurait sûrement été mieux pour moi pour améliorer mon côté pratique : À l'ENSIM, j'ai été plutôt mauvais en TP, même encore aujourd'hui la pratique n'est pas forcément mon truc. Je dis souvent que j'ai tout dans la tête, mais rien dans les mains. Alors d'un côté, peut-être qu'un IUT m'aurait permis de développer des compétences manuelles, mais je pense que de l'autre, j'aurais été un peu sur ma faim concernant les maths par exemple. Quand je suis entré à l'ENSIM, je me rendais clairement compte que mes années de prépa me donnaient de l'avance sur les théories mathématiques derrière les concepts physiques. Donc je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est qu'au lycée, je voyais surtout le choix entre université et prépas, alors que des formations comme l'IUT m'étaient moins familières. J'aurais au moins pu mieux explorer les pistes.

L'acoustique ?

Étant très influencé par la musique, j'ai toujours cherché à maintenir le contact avec. C'est que a fait que je suis entré à l'ENSIM comme beaucoup d'amis de promos même si on fait des choses bien différentes aujourd'hui. Mais au cours de mon parcours, je me suis aussi rendu compte que j'avais un fort intérêt pour l'informatique et les maths (vous commencez à le comprendre je pense ^^). Donc des fois je me demande si je n'aurais pas pu faire une autre formation. Je pense que cette question n'a pas trop lieu d'être. De manière générale, on vit dans une époque où on ne fera sûrement pas le même job toute notre vie. Certains ont commencé ingénieurs, mais finiront managers, et seront donc moins en contact avec la science. D'autres ont suivi une filière, mais bifurquerons en cours de route. Je pense qu'il faut savoir accepter ça. Par exemple, je vois des formations en ligne diplômantes sur le big data, l'intelligence artificielle, ou d'autres secteurs qui me semblent très intéressantes, donc peut-être que d'ici 5 à 10 ans, j'aurai totalement changé de voie ! Et c'est pas grave ! Une de mes phrases favorites est "Si c'est important pour toi, tu trouveras un moyen ; Sinon, tu trouveras une excuse". Bah c'est exactement ça : Si l'acoustique est importante pour moi, je continuerai à en faire. Et si un jour c'est moins le cas, c'est pas si grave, il y aura sûrement des moyens de changer de voie.

Quelques conseils

Ça peut paraître un peu prétentieux de faire ça, mais j'ai envie de partager 3 conseils pour les études supérieures.

Connaissez vos buts

En prépa, lorsqu'on parle des concours, deux visions s'opposent : Il y a ceux qui savent quelle école ils veulent et qui travaillent en conséquence, et ceux qui travaillent pour tout et choisissent l'école qui leur convient le mieux à la fin. Les deux visions se défendent, mais je préfère personnellement la première. En sachant quel est notre objectif, il est plus facile de bien travailler pour l'atteindre. Au niveau des prépas, cela peut avoir des conséquences majeures. Accepter le fait de ne pas passer un concours permet d'économiser de l'argent, de ne pas faire un déplacement inutile, et surtout de réserver du temps de révision pour les concours qui nous tentent vraiment. Dans mon cas, je savais que mon niveau me permettait de faire E3A et CCP, je me suis donc focalisé sur ces deux concours et ça a payé. De manière générale, lorsqu'on s'engage dans quelque chose, je pense qu'il est important de savoir pourquoi on le fait afin de pouvoir tenir.

Apprenez à vous organiser

Dans le supérieur, le niveau scolaire n'est pas le plus important, c'est le travail. C'est d'autant plus vrai dans des formations exigeantes comme les ingés ou la médecine, peut-être aussi je droit je suppose. On arrive à un stade où il n'est plus question d'être bon, mais de pouvoir tenir le rythme avec une charge de travail qui peut parfois être très lourde. Savoir s'organiser est la clé. Je l'ai dit plus haut, mais il peut s'agir de choses simples : comprendre ce qui sera évalué, savoir quoi réviser en conséquence, organiser les créneaux de révision, mais aussi savoir quelles matières ont le plus de poids dans la note finale. Par exemple, je me souviens avoir sciemment fait le choix de me présenter à un examen sans avoir révisé, en rendant copie blanche et en repartant 5 minutes après être rentré. J'ai eu 0,1/20, mais c'est pas grave. Pourquoi ? Parce que cette note était moyennée avec d'autres et avait finalement peu d'impact sur ma moyenne. Mais du coup, j'ai pu profiter du moment où les autres étaient en devoir pour avancer sur un rapport, qui m'a valu un 18/20, la meilleure note de notre promo pour ce projet.

Ne négligez pas le social

Autant les deux premiers conseils viennent de mon expérience en prépa, autant celui-ci vient de mes années à l'ENSIM. Je me suis rendu compte que la réussite d'un projet ne tient pas tant au projet lui-même qu'à l'équipe. Par exemple, en 4A à l'ENSIM (la deuxième année), j'ai travaillé sur un super projet avec une équipe plutôt équilibrée, des encadrants investis, et un partenaire industriel réactif. Résultat : 18/20 comme je disais au-dessus. En 5A, j'ai travaillé sur un sujet tout aussi passionnant, mais avec un binôme qui ne travaille pas comme moi, et des encadrants qui n'accordaient pas trop d'importance au projet. Résultat : 11/20. Pareil pour certains TP, j'étais avec une binôme qui pensait qu'elle allait redoubler et ne voyait donc pas l'intérêt de travailler. Et pareil en stage, j'avais un binôme avec qui on pouvait former une équipe intéressante sur le papier, mais dans la réalité on a travaillé parallèlement et non ensemble. Par contre, en VIE, je découvre des collègues avec qui je m'entends vraiment bien. Donc je pense qu'il est important de se connaître, de savoir comment on fonctionne, et de s'allier avec des gens qui permettent d'être dans cette dynamique.

En conclusion

Ces 5 années resteront marquantes dans ma vie car elles m'auront fait devenir un adulte. Tout n'est pas parfait dans ma vie, mais j'essaie de faire les chose mieux que la veille, de toujours avancer, et de croire qu'à un moment, même les choses qui nous semblaient les plus insignifiantes prendront sens.

Dans tous les cas, j'invite toujours les gens à continuer à apprendre, et à tenter des choses. Aujourd'hui, le savoir est une arme, donc il est important de se former, à l'école ou autrement. Et il faut toujours tenter des choses même si elles nous paraissent compliquées. À la fin, on en retire toujours quelque chose. Maintenant que je suis de l'autre côté, ce sont des idées que je continue à partager à ceux qui sont toujours dans leurs études.

Je ne sais pas trop s'il y aura un prochain article sur ce blog. Il reste en ligne bien entendu, pour permettre aux gens de voir ce que c'est que d'être en prépa. Mais maintenant que ma formation est terminée et que je travaille, j'aurai évidemment moins d'occasions de le mettre à jour.

Bonne continuation à tous !

Corentin.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité